Effet neutralisant in vitro des pH basiques par les excrétions cutanées de Lumbricus terrestris
In vitro neutralizing effect of basic pH by Lumbricus terrestris’s cutaneous excreta
Résumé
L’étude du rôle de Lumbriscus terrestris dans la régulation du pH a suscité notre intérêt en raison de l’importance de ce facteur dans la fertilité du sol. Pour atteindre cet objectif, nous avons mis au point un nouveau protocole expérimental, entièrement réalisé en dehors du sol, afin d’écarter les interférences possibles sur la variation du pH. La procédure par immersion des vers dans des solutions réactionnelles à différents pH basiques a permis la délimitation d’une zone de tolérance in vitro comprise entre pH=7 et pH=12. Dans cette zone, plus le pH s’écarte de la neutralité, plus la réaction des vers est intense et plus la production des excrétions cutanées est abondante. On assiste instantanément à une tendance à la neutralisation progressive des solutions réactionnelles basiques. La procédure par pulvérisations régulières des vers par les mêmes solutions réactionnelles basiques a permis de constater que plus le pH s’écarte de la neutralité plus la diminution du poids frais moyen des vers est importante. Cette chute du poids frais confirme la libération des excrétions cutanées constatée de visu lors de la première procédure. Dans une autre expérience nous démontrons que l’effet neutralisant est fonction du poids frais des vers. En fin, l’application des excrétions cutanées isolées à partir des vers sur des solutions réactionnelles basiques entraine également une tendance à la neutralisation du pH de ces dernières. Compte tenu de ces résultats, on peut dire que dans la nature Lumbricus terrestris interviendrait directement par l’intermédiaire de ses excrétions cutanées dans la neutralisation des sols aux pH basiques.
Abstract
Given that Lumbriscus terrestris represents an important factor in soil fertility, our interest was sparked to study its role in pH regulation. To achieve this purpose, we developed a new experimental protocol which is entirely realised outside the soil in order to exclude potential interferences that may affect the pH variation.
We proceeded by immersing the worms in various reactional solutions having various levels of basic pH. This process allowed us to define a tolerance zone in vitro ranging between pH=7 and pH=12. In this tolerance area, the more the pH deviates from neutrality, the more the worms’ reaction is intense and the more the production of cutaneous excretions becomes abundant. Along with the production of these excretions, we instantly witness a trend towards the gradual neutralisation of the basic reactional solutions. By regularly spraying the worms with the same basic reactional solutions, we could notice that the average fresh weight of worms decreases significantly the more the pH deviates from neutrality. The fresh weight’s decrease confirms the release of cutaneous excretions observed during the first process. Another experiment of our study reveals that the neutralising effect is a function of the worms’ fresh weight. As a last experiment, we applied cutaneous excretions, previously isolated from worms, on basic reactional solutions. This process showed that the isolated excretions lead to a trend to the neutralisation of the basic reactional solutions.
In light of these results, we can say that, in nature, Lumbricus terrestris intervenes directly through its cutaneous excretions in neutralizing soil having a basic pH.